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TREVIRI
Une histoire personnelle

L'auteur en tenue
1) Ma conscription (Juin 1971 - Mai 1972)

Trèves. Allemagne.

Ville et arrondissement dans le land de Rhénanie-Palatinat située sur la Moselle. La Porta Nigra, le pont Romain édifié en 45 après JC encore en excellent état, l'amphithéâtre, la basilique de Constantin, les termes Impériaux, indiquent que les légions de Rome sont passées par là. 
Rien ne prédisposait, sinon le pur hasard, à ce qu'une année de ma jeunesse soit "enterrée" en cet endroit. Privilège de la conscription.
Vous pensiez alors à vous distraire et les maisons à colombages, les rues pavées typique de cette ville au bord de la Moselle, les monuments laissés par César, vous passaient au dessus de la tête… A fortiori les événements de la dernière guerre, évènements qui ont mené l'armée Française en occupation.
Il ne m'a pas paru de bon aloi de mélanger les souffrances de tous ces prisonniers de guerre avec une conscription où
ous étions dans l'ignorance la plus totale quant aux aléas antérieurs survenus dans la zone où nous jouions au "petit soldat".
C'est pour cela qu'il m'a semblé opportun d'élaborer un site particulier à mes "mémoires militaires" ! Dans la mesure où, par le plus pur des hasards, vous seriez intéressés par celles ci, le lien suivant vous mènera directement sur le site !

http://moro.claude.free.fr/militaire/

2) Le site "TREVIRI" et ma motivation

Comme je le dis dans le préambule, ce n'est que quarante après ma conscription, fin 2012, que je me suis aperçu que le Pétrisberg avait son histoire. Une histoire terrifiante. Sous le "choc", j'ai voulu réaliser ces quelques pages web pour que la mémoire perdure. Aurais-je voulu exorciser ma pensée ?

Dans un premier temps, j'ai voulu élaborer un petit recueil d'archives trouvées sur le net. Pour le XII D elles sont peu nombreuses. Seuls quelques récits de protagonistes passés par le Pétrisberg (Trèves) durant la seconde guerre mondiale.
Les "auteurs" ont souvent été déplacés d'un camp à l'autre (Acquistapace) ou ont fait un bref séjour suite à une tentative d'évasion (Tanguy de Courson). Ce sont donc des extraits, concernant plus particulièrement le XII D, qui sont rapportés. Cela n'exclue pas d'autres passages dans d'autres lieux où ces prisonniers, exemple d'Acquistapace, ont été internés.
Restituer l'intégralité de leur narration équivaudrait à deux inconvénients. Une longueur trop importante des pages web. Près de 150 pages en deux "tomes" pour Jean Louis Morvan, 38 pages pour Tanguy de Courson, 12 pages pour Acquistapace. Pour Victor Sacré, les 8 pages "saisies" sur internet ne sont qu'une infime partie.
Le second désagrément pourrait se révéler comme des "bis repetita placent", termes latins que tout un chacun connaît (pour décrire la répétition) et qui fût la langue parlée par "nos" ancêtres Romains présents sur ce plateau deux millénaires auparavant.
Ces termes, incongrus de mon point de vue lorsqu'il s'agit de l'enfer vécu par ces kriegsgefangeners, résument pourtant l'essentiel : vie, souffrance, mort. Et l'on recommence : vie, souffrance, mort. Et encore : vie, souffrance, mort. Quand cela s'arrêtera-t-il pour eux ? Une envie folle de stopper le train de l'histoire…

Les Américains ont libéré les malheureux survivants le 21 mars 1945 (Adolf Welter l'historien local, parle du 1er ou 2 mars). Je dis malheureux car comment peut-on décrire ces loques humaines qui, pour la plupart, n'arrivaient même plus à assumer leurs fonctions vitales ? Manger, respirer, marcher… Une difficulté considérable pour eux.

3) " Nous y étions"

Dans l'onglet Sartre au Pétrisberg, vous avez certainement vu cette image :

1971...


Un coup de peinture et le baraquement de "Sartre" ressemble étrangement à celui où nous étions ! Forcément ! Même porte, mêmes fenêtres et j'allais rajouter même carrelage qu'au "temps de Sartre"… (L'auteur en survêtement bleu à droite sur la photo de droite…)
Eux dormaient par terre. Nous, nous avions la chance d'avoir des lits. Quoique l'intimité à une quinzaine par "chambrée", ce n'était pas le Pérou. Seul le dos pouvait nous remercier.

Dans l'onglet Sartre au pétrisberg, nous pouvons lire qu'avec Boileau, ils évoquent souvent avec joie les journaux illustrés “L'Epatant”, “L'Intrépide”, et le roman de José Moselli : Le Roi des Boxeurs... !"

Qui parle du Roi des Boxeurs ? Il y en avait encore en 1971 !

Les noms de mes camarades sont encore imprégnés dans mon cerveau. Je les tairais pour éviter la CNIL...

Si par hasard ils "tombent" sur ces pages, qu'ils me contactent. Mon adresse électronique est dans l'onglet "recherche de documents"...