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Les Rues De Ma Jeunesse
Toulon, mes années cinquante
Les "surfeurs" nous écrivent

Le site créé fin 2013 apporte son premier message au bout d'un an ! Un de la "raille" de la basse ville nous écrit pour exprimer son souvenir et surtout sa nostalgie, nostalgie d'une jeunesse où nous étions insouciants.
Il semble logique, pour perpétuer ce souvenir, d'insérer ici leurs écrits, de manière à faire vibrer encore un peu ceux qui seraient passés par les rues de notre jeunesse.
N'ayez crainte ! Ecrivez nous ! Avant l'insertion du texte d'un de vos messages une demande d'autorisation vous sera effectuée en bonne et dûe forme. Nous éviterons sans doute  ainsi de petits problèmes. Mais entre "moussis" de la basse ville je pense qu'il ne devrait pas y en avoir !
Il est de notoriété que les premiers seront les derniers, donc les premiers messages reçus seront au bas de cette page, les plus récents au dessus.
Logique ? Pas logique ? Vous me direz ce que vous en pensez dans la mesure où ce problème vous perturberait !
Bonne lecture à tous.
Pour m'écrire :
persocm@free.fr

Dans la mesure où les écrits demandent un commentaire, je l'inclurai en italique

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Le 19 janvier 2019, Muriel répond à mon message (voir le premier après celui ci !!!) :

Je dois dire que je suis en parfaite osmose avec elle dont les souvenirs sont pratiquement identiques au miens. Jugez en par la lecture ci dessous... Puis, faut dire qu'elle "a le style"...

Oui, évidemment avec un nom pareil ce ne pouvait que fleurer l'Italie ! Ma grand mère, c'était Par...
Pas de pb pour publier mon post sur votre blog.
Merci pour ce souvenir de Clarisse, chez qui se servait ma grand mère et que la petite fille que j'étais trouvait belle.
La tripière avec son étalage arrosé de bon matin, qui exposait à mes yeux effarés ces abats sur des étals en marbres là aussi. Mais que ces tripes, chauffées au coin du fourneau, plusieurs jours durant, étaient un régal.

Bien sûr, l'aiguiseur de couteaux.... Et le bruit des charretons, mélés à l'odeur de pain frais qui s'y mélait, pendant que Reine, grande dame toute de noir vêtue, s'en allait au petit matin pour tenir son étal sur le cours Lafayette. 
Les livres que nous allions rendre toutes les années à l'arrière de Dutasta et surtout, l'odeur des cahiers neufs que nous récupérions pour la nouvelle année au même endroit. Certains livres étaient bien usagés, et ma joie, grande lorsque on m'en attribuait un neuf ! 
Les courses dans la rue avec ces espèces de carrioles basses que nous construisions pour dévaler la rue Félix Brun !
Ou encore ces feux de Saint Jean, pour lesquels nous amassions des tas de cagettes et autres bois. Il fallait alors surveiller car la raille depkus haut ne devait pas s'aviser de nous voler nos précieux butins glanés de ci de là . 
Je me souviens aussi d'un grand terrain vague où, tout au début, le feu de St Jean brûlait et les jeunes sautaient au dessus avec promesse de fiançailles dans l'année.
Le marchand de charbon qui nous livrait au 4ème étage ! et qui terrorisait la fillette que j'étais car il s'était couvert d'un grand sac de jute et qu'il était tout noir!
Le petit sujet dans les bouteilles de javel que nous achetions chez M. Lagatu, le même qui nous vendait le paquet de Bonux avec le petit cadeau tant attendu.
Les tranches napolitaines des glaces Pierre, en face de la tour du Mûrier...
Le lavoir de la place Iéna où ma grand mère allait, dès 4 heures du matin, laver son linge qui avait blanchi dans la lessiveuse, arrosé au bleu d'espagne qui lui donnait cette couleur douce, et qui revenait, vers 6 heures (mon grand père allait la chercher) pour boire le café qui l'attendait sur la cuisinière à charbon et qui réchauffait ses doigts gourds.

Les hirondelles, dont, un beau jour nous entendions les piaillements annonciateurs de beaux jours, et qui faisaient leurs nids sur nos toits.
Les tomettes sur lesquelles, tous les deux ans il fallait passer le Raidur dans les joints pour "que c'a fasse propre et joli" ce qui nous cassait les genoux et le dos.

La marchande d'oiseaux qui achetait les canaris qui nous naissaient en nombre (certains ont la main verte, mon grand père avait la main plumeuse !).

Oui, pas beaucoup d'argent, les vacances se passaient à la fenêtre du 4ème étage à regarder passer les gens, à se moquer de certains, à interpeller la voisine d'en face, pas de confort, sans salle de bains (de grand baquets faisaient l'affaire), à aller faire un tour sur la place de la liberté, avec son manège et ses chevaux à pédales, mais plein de bonheur et de beaux souvenirs.

Merci de partager ces nuages qui s'éffilochent au fil des ans mais qui, même s'ils se sont enfouis, ne demandent qu'à resurgir pour me donner des émotions.

Je ne manquerai pas d'aller prendre un morceau de chichi à la nouvelle adresse, mon mari connaîtra ce dont je lui ai déjà parlé (mon beau père tenait la bijouterie horlogerie rue Jean Aicard, en face de la place, coté bar PMU. Sur cette place,le fabricant de tropézienne, arménien, tenait un stand de vêtements les jours de grand marché).
Je suis née en janvier 1949.
Je vais aller faire un tour sur le site dont vous me parlez, de vos années 50.
Bonne fin de journée, à un de ces jours peut-être, par mail interposé, si d'aventure vous aviez besoin d'éléments....Sait on jamais...
Cordialement,
Muriel
PS: Les Halles municipales vont être réhabilitées.

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18 janvier 2019, Muriel m'écrit :

Native de Toulon, je fais régulièrement des passages dans ma ville de naissance avec plaisir, même si elle a beaucoup changé!
A l'occasion d'un futur passage un peu plus prolongé (4 jours), essayant de me remémorer le nom des rues, les anecdotes, je suis tombée(sans me faire trop mal, rassurez vous) sur vos écrits, qui m'ont replongé avec bonheur dans mon enfance. C'est ainsi que je vois que Jean Pierre Savelli que j'ai connu, est devenu Peter!!! Je l'avais oublié celui là !
J'habitais rue Félix Brun, Gino passait aussi dans ma rue. Vous ne parlez pas du tondeur de chien, qui agitait ses ciseaux sous nos fenêtres où le linge de ma grand mère italienne, avec qui je vivais, séchait. L'avez vous connu?
Merci pour ces moments que je viens de passer en votre compagnie par le lien de vos souvenirs. J'irai faire un petit coucou rue Andrieu(x), et manger, pourquoi pas, une glace chez Richiardi....
Muriel V.

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05 août 2017, Pierre me contacte :

Je suis arrivé sur ton site par le biais de celui de Roland Le Corff (Mes années 50) et je te remercie pour les souvenirs que tu as réveillés en moi.

De 1954 à 1960, j'ai habité au n° 5 de la Rue Danton et au départ mon école se situait Rue Paul Arène.

Celle-ci était une école mixte, connue sous le nom de "La Glacière", mais l'éducation nationale ayant décidé de la réserver aux filles, au cours de l'année scolaire 58/59 les garçons ont été transférés à l'école de Siblas, qui jouxtait l'hôpital militaire de Sainte Anne.

Un car spécialement affecté nous attendait sur la voie qui bordait au sud le Champ de Mars et nous transportait là-bas deux fois par jour.

L'année suivante, en 59/60, la mairie nous avait aménagé des salles de classe dans de vieux bâtiments préfabriqués, toujours sur le Champ de Mars et au niveau où nous prenions notre car l'année précédente. C'est là qu'un matin, j'ai appris la rupture du barrage de Malpasset.

En 60/61, après un nouveau déménagement, nous nous sommes retrouvés un peu plus loin dans une école assez miteuse, séparée de l'école Dutasta par une ruelle, située côté  sud.

Pour nous y rendre, nous passions sous le Champ de Mars, qui était alors un terrain vague où le dimanche se tenait le marché aux puces. Nous passions sous le collège Rouvière et au niveau du pont enjambant la voie ferrée qui aboutissait au port marchand, je me souviens du ferrailleur corse et de la marchande de farces et attrapes, dont la mine sinistre n'était pas du tout en accord avec sa marchandise. Ensuite, nous empruntions une voute de la Porte d'Italie, longions plusieurs rangées de grilles en fer, puis nous contournions une administration, la caisse de sécurité sociale, si je me souviens bien. Nous passions alors entre l'école Dutasta et une école de filles, puis nous pénétrions dans l'enceinte de notre école.

Puis, en 61/62, ce fut le grand saut de l'entrée en sixième, au Lycée Dumont D'Urville du boulevard de Strasbourg.

J'en déduis que nous nous sommes obligatoirement croisés et si ma mémoire un peu floue peut t'apporter quelques précisions, ce sera avec plaisir.

Pierre D.
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22 mai 2016, Jacques me précise :

le logo que tu as mis sur ta page d'accueil est l'oeuvre d'un ancien de DUTASTA, qui habitait rue des vieux ordinaires c'est a 100 mètres à vol d'oiseau de ton ancien fief.
Son Nom, Gaston SEGONDI, si  c'a te dit quelque-chose.
Comme quoi, il n'y a pas eu que des bourricots� qui sont passés par notre université.�

Gaston Segondi, collaborateur du Sénateur Maire de Toulon, Hubert Falco.

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13 janvier 2016, Christian m'écrit :

Mon ami Jacques m'a envoyé ton adresse.
C'est avec plaisir que je me suis plongé dans la lecture des histoires de mon quartier.
En 1948 j'habitais au N°5 de la place cathédrale  au dessus de TOUTEPLAIS (magasin de Vêtements)et cela jusque dans les années 1959.
J'avais un copain qui habitait en bas de la rue magnaque  (famille GUI.....) nous avons travaillé aux PTT ensembles.
Bien qu'étant parti en VAUCLUSE un certain temps, je suis toujours resté marqué par ce quartier.
Avec la boulangerie PHILIP et LAROCHE le Boucher d'en face,les platanes de la place et son petit kiosque de journaux.
 Merci de tes recits.
Christian L.... (02.1943)


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29 décembre 2015, Jacques m'envoie une anecdote :

Une petite anecdote au sujet de “notre”  école DUTASTA.
Je me souviens, en 56-57, il y avait une ancienne brasserie (ou usine de mise en bouteilles) en contrebas du terrain vague derrière le stade MAYOL et de l’autre côté de la voie ferrée qui menait au port marchand.
Il était fréquent, pendant une certaine période, que nous nous rendions dans cette usine par une fenêtre défoncée, et que là, partagé en deux “équipes”, après avoir érigé deux barricades avec des caisses de bouteilles (vides bien sur) nous nous canardions allègrement a coup de bouteilles.
Je suis rentré une fois a la maison,avec une belle coupure, mais je me suis bien gardé de dire ou et comment je m’était blessé
Drôle d’amusement lorsque j’y repense aujourd’hui....
en image, la brasserie en question



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28 décembre 2015, reçu de Jacques :

Bonjour Claude.
Curieux comme la fin de l’année 2015 m’aura replongé dans les années 1950 a “besagne”.
En effet, après avoir découvert ton site, le père Noel (ma fille en l’occurrence) m’a apporté un livre d’un ancien de “notre” quartier. Il s’agit du livre “TOULON La poissonnerie son histoire, ses histoires” écrit par Paul CRESP.
Là ou c’est fort, c’est que ce Paul Cresp a habité la même rue que toi dans les  années 50.
Il habite toujours Toulon et j’ai failli le rencontrer en Novembre dernier chez
une autre “retrouvaille”. Ce n’est que partie remise.
Voilà, Claude, je voulais te faire part de ce nouveau retour en arrière pour moi

Inutile de vous dire que je vais m'empresser de "récupérer" le livre de Paul, sachant qu'après lecture, il mérite une page sur le site...

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02 novembre 2015, reçu de Jean Pierre :

Très touché et captivé par votre site.J'ai moi même  envisagé et commencé à écrire ce qu'il nous reste d'une vie...
Et je vais m'inspirer de votre regard sur le passé . Merci
( Marseillais depuis 1944 , et non un ancien camarade !) JPF

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15 octobre 2015 reçu de Jacques :

Bonjour, je suis tombé par hasard sur ton site et je m’en relève difficilement, je ne l’ai pas encore tout parcouru, mais le peu que j’ai vu m’a replongé dans mon adolescence.
Toulonnais depuis 1954, je suis un “immigré” des sablettes (de la Seyne bien sur)
J’habitais rue Jean Jaurès, limite Chicago et mon école primaire a été DUTASTA de 1954 a 1957, ensuite Rouvière (Champ de Mars)
Cette intro pour te dire a quel point tes souvenirs me marquent, nous ne nous sommes pas
connu mais notre mémoire nous rapproche.

Merci pour ce site, merci pour ce retour en arrière.
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12 décembre 2014

'Filoche" dont Sissou parle ci-dessous est décédé depuis deux ans (novembre 2012). La nouvelle m'a été apprise par sa belle soeur il y a une heure! Voir onglet "une anecdote particulière".

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Le 11 décembre toujours 2014, Sissou précise :

Tu n'as pas dû connaître l'ancienne poissonnerie, dont les bancs en béton étaient moins épais et en mauvais état, tout fissurés... C'est pour cela que la mairie a dû la faire rénover avec les bancs en marbre épais. J'ai vécu sa reconstruction et les échafaudages mis en place ont fait notre régal pendant plusieurs mois, le soir et le dimanche quant les ouvriers étaient partis ! C'était du temps de la "Flèche et le Flambeau" avec Burt Lancaster, qui dans le film sautait d'une barre à l'autre en se balançant pour prendre de l'élan, et nous faisions pareil avec les tubes métalliques qui entouraient la construction...
Les noms des copains que tu cites ne me disent rien, sauf celui de T.... J'ai dû connaître un de ses frères qui était plus âgé que moi et que nous appelions "Filoche", il faisait partie des "grands railleux", qui nous commandaient et remettaient de l'ordre quand nous faisions de trop grosses conneries qui semaient "le Pâti" dans la bande, ou bien mettaient en fureur les commerçants du quartier nous menaçant souvent de prévenir la police ! On ne disait pas "les flics" en ce temps là ...
Non, je n'ai pas connu la poissonnerie en béton, que celle "en marbre" épais.
Je suis en effet un (tout petit) peu plus jeune que toi !


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Le 09 décembre 2014 reçu de Sissou :

J'ai habité le quartier de 51 à 56 et fréquenté la raille de la "basse ville", du temps de l'ancienne poissonnerie ( qui avait un étage façon grenier pas très faciles d'accès ), ainsi que l'école Dutasta ( vers la voie de chemin de fer ).
   Notre lieu de ralliement habituel était "les poutres", donnant sur la place de la "poissonne", à côté d'un charcutier ( Schmit ? dont le commis nous approvisionnait parfois en petits boudins noirs...). Les poutres étaient un ancien ouvrage de confortement "provisoire" du pignon de l'immeuble faisant le coin avec la rue des Boucheries ( actuelle rue F.Préssencé ), datant de la guerre de 45, et que les plus acrobates d'entre-nous escaladaient à mains nues et sans filin de sécurité ! Seuls deux ou trois étaient capables et assez courageux ( ou cinglés ) pour se mettre debout sur le sommet...
   "Pelliou !..."  "Pelliiiiouuu !......" Nous faisions aussi les baptêmes. "En équipe", les plus costauds comme "Bloqueurs" pour empêcher les autres moussis d'approcher, et les deux ou trois plus petits et agiles comme "Ramasseurs" des piécettes... Une fois les baptêmes terminés, on redescendait aux poutres pour faire le "Fade" et chacun avait de quoi se payer le cinoche et les esquimaux pour l'après-midi du dimanche.
   D'autres fois nous organisions de grosses bagarres "au largue-dure" dans l'enceinte de l'église Louis-Blanc en bas du Cours, avant qu'elle soit rénovée et ré-ouvertes aux fidèles... Entre-temps nous jouions "aux pignons" sur les trottoirs, avec des noyaux de cerises ( bouillis à l'eau par nos "mater" ) et colorés avec les encres fauchées dans les réserves des bancs de l'école...
   Ou bien aux billes sur le petit terrain vague de la rue Bastide, où nous mettions au point notre entraînement et nos "arrangements", avant de monter à la Liberté affronter les minots de "la Haute" et les "laisser raide" ( les pôvres n'ayant que peu de chances de s'approprier les deux ou trois "belles agates nuagées", jamais utilisées pour jouer, servant uniquement d'appât et toujours enveloppées séparément dans le mouchoir... car ils jouaient "à la régulière" chacun pour sa peau, comme nous d'ailleurs, en "théorie" du moins !...)
   Comme on dit : C'était le bon temps !...
   Votre site que je viens de découvrir tout à fait par hasard est superbe ! Porteur de souvenirs et d'émotions passées... Merci.
   Amicalement
   Francis ( Sissou... il y a bien longtemps... )