Un
écrivain parle de "notre poissonnerie". C'est Paul CRESP. Je l'ai
appris par un surfeur qui a laissé un message (voir onglet "les surfeurs
nous écrivent"). On peut se procurer le livre de Paul chez "Charlemagne" (20 euros au
30 décembre 2015).
Editions Memori, 51 Chemin Boccheciampe, 83000 TOULON.
ISBN : 978 - 2 - 9549807 - 1 - 3
Dépôt légal 3ème trimestre
2015 (imprimé par Repro Systèmes 83000 Toulon).
Il
se réfère également au célèbre
caricaturiste "Seynois" qui s'est ingénié à
dresser des portraits de tous les personnages "célèbres"
de notre quartier dans les années soixante, je nomme CHARLY (voir son onglet).
Non, je ne résiste pas.... Je ne peux résister à "piquer"
à Paul quelques
souvenirs... Comment résister quand il me remet en mémoire certains
faits que
j'avais omis dans mes écrits, écrits que vous
trouvez sur
ce site : quelques écrits sur ma jeunesse Lorsqu'il me parle de son passé, c'est le mien qui ressurgit. Et si
vous avez l'audace de continuer à poursuivre cette lecture,
vous
vous apercevrez que nous avons un certain nombre de points communs et non des moindres.
En lisant son livre (surtout ses anecdotes), j'ai ressenti
cette
sensation que j'ai eue lorsque j'ai commencé à
rédiger les miennes.
Pensez vous que Paulo va m'en vouloir de ce "piquage" ? Je ne le pense
pas car nous serions "frères de misère"... J'ai
oublié de vous dire que Paul a vécu dans la
même
rue que moi. Rue Saint Andrieu (X ? Pas X ? Voir
l'ambigüité au
lien ci après toujours sur le site) : historique des rues.
Lui au numéro 4 moi au numéro 1. Mais, car il y a
un
mais, il a sept ans de plus que moi, et sept ans c'est
"énorme"
quand on a dix ans...
Nous avons du nous croiser, mais un adolescent de 17 ans regarde t'il
un gamin de 10 ans ?
A notre avantage, les personnages qui se sont
succédé ne
tiennent pas compte de cette différence d'âge.
Et si vous compulsez sur mon site l'onglet "une anecdote particulière",
vous constaterez que Paul a peut être
connu
Alain ou son
frère surnommé "Filoche" (des habitués
de la rue
Magnaque).
Tout comme j'ai connu Mme Lerda (page 31 de son livre). Lui nous parle de
Monsieur. Je ne me souviens plus de lui. Par contre sa femme est
présente devant mes yeux. Dans mon
récit quartierà
l'onglet "quelques écrits sur ma jeunesse", je
précise :
"Dans la rue Saint
Andrieux
il
y avait Mme Lerda,
une bonne femme, petite, fluette, toujours
vêtue d'une blouse noire, la même couleur que ses
cheveux et que sa figure et pour cause, elle
vendait des
galets de charbon. Il fallait monter quelques marches pour
accéder à son
magasin, exigu lui aussi. Ce commerce a disparu...".
Mais,
commençons par la maternelle.
Nous avons fréquenté la même
à Dutasta. Et
nous empruntions le même trajet, traverse Cours Lafayette,
rue
Laminois, Dutasta. Si j'ai quelques lignes dans mes
récits sur celle ci, dont une anecdote pas piquée
des
vers, Paul a également les siennes que je ne
dévoilerai pas,
à vous d'acheter le livre !
Et nos parents ? Plutôt nos pères ?
Même combat (je n'oserai avancer comme celui des parents
d'Alain
et Filoche cités ci dessus). En effet, à la page
121 se
son livre, je tombe sur le portrait de "l'homme de fer", et
là
je revois mon père plus ou moins "stalinien". Je me dis
que
tout ce beau monde devait se retrouver dans la même cellule.
Non
pas celles des prisons, celle du parti.
Comme je revois les albums PIF le Chien et Vaillant que mon
père
me "payait" et que j'ai longtemps conservés. Paul en parle
à la page 124. Et à la suivante, il me
remémore
Janas et La Terre Promise. La fête du parti.
Là, je suis obligé d'insérer une photo
de mes parents qui y étaient en 1949.
Ma
mère à l'extrême gauche et mon
père à
côté avec les lunettes de soleil. On peut
apercevoir au
fond le stand France - URSS.
Le
nom des autres adultes me restent en mémoire. Le
dire
servirait à quoi ? Spécifions qu'à
l'extrême
droite c'était un cousin de mon père. Serais-je
plus
timide que Paulo qui n'hésite pas à "parler" des
gens de
notre quartier ? Peut être, mais les "autres" n'habitaient
pas
dans le nôtre !
Avant de parler de la poissonnerie, où j'ai quelques
anecdotes
là aussi, je parlerai des pièces de cinq centimes
que
nous récupérions lors de baptêmes
à notre
cathédrale. Il en parle page 139 avec quelques mots de
Provençal.
"Mes" souvenirs sur ces baptêmes, vous les trouverez à
l'onglet "quelques écrits sur ma jeunesse" au
récit : ensemble avec les copains (rubrique "Les pièces de
cinq centimes à la cathédrale") :
Nous
terminerons bien évidemment par "cette" poissonnerie.
Au
récit le quartier je
décris très succinctement "mon" passage !
"La poissonnerie
comportait
des tables en marbre de plus de 30
centimètres
d’épaisseur, où l’on
étalait le
poisson et sur lesquelles nous nous amusions à courir
lorsque les marchands
avaient rangé leurs marchandises. Non sans risques. Les
angles vifs de ces
tables auraient pu nous trancher la tête si par hasard nous
avions glissé et
pourtant cela arrivait souvent..."
La photo du livre de
Paul page 117
le
confirme (toutes
les photos et croquis ci dessous proviennent de scans de son livre). Regardez derrière la tête des personnages ! La
table en pierre est bien visible.
Précisons en ce qui concerne les croquis, que les dessins
sont de
Paul (une passion pour les caricatures se
révèlera
dès son plus jeune âge). Ils font
référence
à l'album de
Charly "Toulon aux
mille visages" (voir onglet consacré à Charly). En somme Paul a "recroqué" les dessins du caricaturiste...
Toujours
dans son livre, Paul cite Jean Aicard. Inutile de
vous préciser le curriculum vitae du
célèbre
écrivain.
Il dit : Sur ces tables
de pierre,
très épaisses usées par le temps,
visqueuses,
luisantes, souvent lavées, s'étalent les poissons
de
toutes les couleurs...
Et Jeannot "bois gras" ?
Résident
rue Magnaque ? La figure la plus
célèbre de la poissonnerie dixit Paul page 142.
Faudrait demander à Alain (voir haut de page)
s'il le connaissait ! Filoche (son frère) n'étant
plus
là pour en parler...
C'est fait ! En cette mi janvier 2016, je
viens de rencontrer Alain ! Ne me demandez pas comment (en début
de page il est mentionné de compulser "une anecdote
particulière").
Non, Alain ne connait pas Paul Cresp. Sans doute son troisième frère (encore vivant) ?
Par contre "Bois gras" c'était son voisin ! Il me rapporte
quelques souvenirs à son sujet. Je mets une part de conditionnel
car le temps est passé et parfois ils sont traitres...
"Bois gras" aurait été "électricien". Si Paul
raconte qu'il démontait les tuyauteries de son appartement pour
revendre le plomb, Alain m'indique qu'il se piquait sur les fils
EDF pour avoir la lumière...
De même paraitrait que durant la seconde guerre mondiale il aurait été "rafalé"...
Championne...
Quand
Paul parle de "Championne" (page 146), je reçois un coup au
coeur. Il me rappelle, pour ne pas dire il me ressuscite dans le
cerveau, une image de ma jeunesse qui avait totalement disparue.
"Championne" est revenue grâce à lui.
J'insère donc
son "portrait". Merci Paul.
Ses
cheveux frisés remontent dans ma mémoire.
Paul précise "elle
était installée au milieu de la place des
Orfèvres face au boulanger Hébréard"... Ci dessus, Paul a croqué "Championne" d'après
Charly.
Mais Charly a croqué Championne "nature". Et même deux fois ! Si vous
cliquez sur les images ci dessous, vous verrez les originaux...
Et Clarisse ???
Clarisse dont le nom jalli du profond
de mon subconscient
? Celle qui a ouvert une boutique aux débouchés
des rues
St Andrieux (je mets un x) et Brunetière comme le
précise Paul à la page 153. C'était en
dessous
chez moi !
1 Le
renvoi indique une
"approximation" de Charly. Paul précise, comme je le dis
ci-dessus, que c'était une boutique à la
croisée
de la rue St AndrieuX et Brunetière.
Je
voudrais terminer en apothéose !
Avec un personnage dont
Paul parle page 156. Son nom ? Je me pose la question de
savoir si
je le connaissais. Non, je ne le connaissais pas. Ce que je connaissais
par contre, c'était sa fameuse corne de brume ! Combien de
fois l'ai-je
entendue ?
Dans l'onglet "quelques
écrits sur ma jeunesse" au récit : souvenirs persos par bribes, je
raconte au paragraphe "les ambulants aujourd'hui disparus" :
Tuuuut... Tuuuut.....
Tuuuut..... Sept heures du matin. Traîné
à l’aide d’une bretelle en cuir
passée sur
l’épaule, le charreton du fromager passait sous ma
fenêtre. La casquette vissée
sur le crâne, il sonnait du cor et criait à tue
tête qui voulait ses beaux
fromages frais... Son souvenir est encore dans ma mémoire.
Avec son tablier
bleu marine, qui remontait comme une salopette,
c’était un grand maigre,
relativement âgé. Souvent les charretons passaient
sous nos fenêtres pour aller
sur le cours Lafayette. J'ai
le
souvenir d'un charreton... Et si c'était une
panière
comme sur le dessin ? Pas d'importance, ce qui compte c'est "notre"
souvenir... Merci Paul de
pouvoir dire ici, grâce à toi, qu'il s'appelait
Gino
Berti. Certainement un immigré comme mon père ?
Là
n'est pas l'importance non plus. A l'époque tout le monde
vivait en
parfait accord, Français, Italiens, Arabes, Portugais,
Espagnols, je crois que j'avais des copains dans toutes ces races.
Notre quartier maintenant ? Une autre histoire. Vous pourrez la lire en
fouillant bien sur ce site. Et toujours dans les récits...
Notez que le croquis est, à mes yeux, plus que parlant. En
effet, j'ai
encore le visage de Gino devant moi, plus d'un demi siècle
après, et celui qui est là "il me parle"...
En
conclusion, que je reprends en petite partie, Paul dit
(j'insère en italique ses propos) :
Dans les années
cinquante,
nous n'avions ni télévision... ni
réfrigérateur, une glaciaire en tenait lieu, ni
lave
linge, il fallait se rendre au lavoir municipal, encore moins de lave
vaisselle... Pourtant on ne peut pas dire que nous étions
malheureux...
Je rajouterai, comme déjà dit dans
"mes
écrits", une glaciaire en bois qu'il fallait,
l'été, approvisionner en glace tous les jours,
avec 30 cm
coupés, par le
marchand, dans
des barres rectangulaires de plus d'un mètre, les WC
à la turque situés trois
étages plus bas,
d'où les "courses" rapides dans les escaliers quand le
besoin
s'en faisait sentir, les lessives au lavoir de la rue Fougassière où mon copain Alain Vaillant
habitait (une
trotte pour y arriver à porter la bassine en galva),
pourtant
l'on ne peut dire que l'on était malheureux...